Panélistes

  • Anna Arzoumanov

Anna Arzoumanov est maîtresse de conférences en linguistique et en littérature française à l’Université Paris-Sorbonne, membre du Laboratoire de recherche « L’art en procès » et responsable scientifique du projet de recherche LIBEX de l’Agence nationale de la recherche française portant sur l’étude interdisciplinaire de la liberté de conscience, liberté d’expression et liberté de création. Ses recherches s’inscrivent à l’intersection de l’analyse du discours, de la sociologie de l’art et du droit. D’abord centrées sur la question des lectures à clefs sous la France d’Ancien Régime, ses travaux portent désormais sur la liberté d’expression à l’époque contemporaine, et notamment sur les procès littéraires et artistiques. Elle a publié, avec Judith Sarfati-Lanter et Arnaud  Latil, Le Démon de la catégorie. Retour sur la qualification en droit et en littérature (Éditions Mare et Martin, 2017) et La création artistique et littéraire en procès, 1999-2019 (Classique Garnier, 2022).

  • Marc Bishai

Titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal, Me Bishai est avocat de litige depuis 2007. Il a pratiqué au sein de cabinets de petite taille jusqu’en 2012, en droit de la famille et en droit civil et commercial. Pendant cette période, il est auteur de trois articles publiés dans des revues de droit ontarienne et canadienne.

Il s’est joint alors au Service du contentieux du Barreau du Québec, où il a représenté cet ordre professionnel devant les tribunaux régulièrement, notamment à la Cour d’appel, et a agi comme conseiller juridique du Barreau du Québec. Il œuvrait alors en droit administratif, pénal, civil et professionnel.

Depuis 2015, Marc est un avocat au Centre québécois du droit de l’environnement parce qu’il a la conviction profonde que le droit de l’environnement regroupe les enjeux les plus importants du présent et de l’avenir.

  • Rachel Chagnon

Avocate de formation, Rachel Chagnon détient un doctorat en histoire. Sa thèse portait sur la genèse de la constitution canadienne. Professeure au département des sciences juridiques depuis 2007, elle est présentement doyenne de la Faculté de science politique et droit de l’Université du Québec à Montréal.

Rachel Chagnon se spécialise dans l’analyse féministe du droit public et la réponse législative à la violence faite aux femmes. Elle fait présentement partie d’équipes de recherche pluridisciplinaires travaillant sur les violences sexuelles en milieu universitaire et sur les structures d’aide aux victimes de harcèlement dans le milieu québécois de la culture. Parmi ses écrits on trouve : Rachel Chagnon, Carole Boulebsol et Michèle Frenette, « La judiciarisation criminelle des violences envers les femmes : Vers un droit sensible aux victimes? », Canadian Journal of Women and the Law / Revue femmes et droit, (2021) no 33.2; Rachel Chagnon, « Les femmes et la justice au Canada : quelle justice ? », Nouveaux Cahiers du socialisme, no 16, automne 2016.

  • Marie-Ève Carignan

Marie-Ève Carignan est professeure au département de communication de l’Université de Sherbrooke, co-titulaire et directrice du  Pôle médias de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, chercheure au sein du groupe de recherche en communication politique et du Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke. Ses travaux portent sur l’éthique et la déontologie journalistique, les responsabilités civiles et sociales des médias et les industries culturelles. Elle s’intéresse plus spécifiquement à la littératie médiatique, à l’impact des théories complotistes, de la désinformation et des fausses nouvelles sur la jeunesse au Québec. Elle a récemment publié Mon frère est un complotiste. Comment rétablir le lien et le dialogue social (Les Éditions de l’homme, 2022).

  • Mathieu Colin

Mathieu Colin est postdoctorant à la Chaire UNESCO-PREV. Titulaire d’un doctorat en sciences des religions de l’Université de Montréal, il se concentre sur les idéologies d’extrême-droite dans leurs formes les plus radicales: accélérationnisme, complotisme, néo-nazisme. Il analyse également les influences culturelles et religieuses de ces mouvements, de l’étude des mèmes à celle de l’ésotérisme. Il est aussi spécialiste des liens entre religion, politique et sécularisme, ainsi que des Nouveaux Mouvements Religieux.

  • Nina Duque

Nina Duque est doctorante à la Faculté de communication de l’Université du Québec à Montréal, chercheuse au Réseau de recherches sur le numérique et au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie. Elle étudie l’impact des nouvelles technologies d’information et de communication dans les groupes de femmes et sur les adolescents au Québec.

  • Yves Gingras

Yves Gingras est professeur au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal, directeur scientifique de l’Observatoire des sciences et des technologies, chercheur au Centre  interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie, ancien titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et sociologie des sciences, récipiendaire du prix du Québec Léon-Gérin en 2018 et fait chevalier de l’Ordre nationale du Québec en 2019. Il a publié de nombreux livres et articles sur l’histoire et la sociologie des sciences, sur la controverse dans les sciences, sur la moralisation de la science et sur la parole publique des scientifiques. Membre de la Commission Cloutier en 2021, il participe activement au débat sur la liberté académique en lien avec la mission de l’université.

  • Charles Girard

Charles Girard est maître de conférences à la Faculté de philosophie de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et membre de l’Institut de Recherches Philosophiques de Lyon. Philosophe du droit spécialiste des théories de la démocratie et des droits fondamentaux, il dirige le programme de recherche EGALIBEX sur la liberté d’expression et l’égalité de participation. Il a écrit de nombreuses fois sur le sujet, dont récemment l’article « La liberté d’expression est-elle un droit absolu ? », dans la Revue de métaphysique et de morale (vol. 116, n°4, 2022) et The Cambridge Handbook of Freedom of Expression and Democracy (Cambridge University Press, 2023).

  • Michaël La Chance

Michaël La Chance est essayiste, poète, professeur titulaire au département des arts et des lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi, chercheur au Centre de recherche Cultures Arts Sociétés et membre du comité de rédaction de  la revue Inter, art actuel. Il a publié de nombreux travaux sur le rôle contemporain des intellectuels, la cyberculture, la mondialisation de l’art et la censure dans les arts. Il a reçu le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec pour son récit Épisodies (La Peuplade, 2014). Il interroge la relation de l’homme et des technologies dans son récent livre Capture totale. Matrix, mythologie de la cyberculture (Presses de l’Université Laval, 2022).

  • Louis-Philippe Lampron

Louis-Philippe Lampron est professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval et chercheur régulier au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie. Il travaille sur les droits et les libertés de la personne, sur le pluralisme culturel, sur les enjeux des libertés fondamentales, du droit à l’égalité, et de la laïcité en contexte québécois et canadien. Il intervient régulièrement sur la scène médiatique et académique sur les questions autour de la liberté d’expression, notamment en ce qui trait à la censure, au respect de la sensibilité et à la liberté académique.

  • Marie-Ève Maillé
  • Richard Moon

Richard Moon est professeur émérite à la Faculté de droit de l’Université de Windsor et membre du Centre for Free Expression de la Toronto Metropolitan University. Il est un des chercheurs canadiens de référence sur la liberté d’expression, la liberté de conscience et de religion. Parmi ses nombreuses publications sur le sujet, citons simplement Putting Faith in Hate. When Religion is the Source or Target (Cambridge University Press, 2018) et The Life and Death of Freedom of Expression (University of Toronto Press, à venir).

  • Christian Nadeau

Christian Nadeau enseigne l’histoire des idées politiques, la philosophie morale et politique contemporaine et l’éthique de l’environnement au département de philosophie de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la question de la responsabilité collective dans un contexte de crise et sur les conditions de la délibération démocratique. Militant pour la justice sociale et la démocratie, ancien président de la Ligue des droits et libertés, Christian Nadeau intervient régulièrement dans les journaux, à la radio et à la télévision.

  • Maryse Potvin

Maryse Potvin est professeure au département d’éducation et formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal, directrice de l’Observatoire sur la Formation à la diversité et l’équité, chercheure au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante et au Centre d’études ethniques des universités montréalaises. Ses travaux portent depuis 25 ans sur le racisme et les discriminations, les médias et les discours raciaux, la construction identitaire des jeunes des minorités racisées, l’éducation et la formation antiraciste, inclusive, interculturelle et aux droits. Elle a co-écrit avec Marie-Odile Magnan, Julie Larochelle-Audet et Jean-Luc Ratel La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (Fidès, 2021).

  • Denis Ramond

Denis Ramond est professeur à l’Université Gustave-Eiffel, membre du programme de recherche EGALIBEX sur la liberté d’expression et l’égalité de participation de l’Université Lyon-3. Il aborde dans ses travaux la liberté d’expression en France à travers la question polarisante de la satire et de la pornographie. Parmi ses publications, citons La bave du crapaud. Petit traité de liberté d’expression (Éditions de l’Observatoire, 2018), Images défendues. La liberté d’expression face à la pornographie (Garnier, 2019) et De quoi se moque-t-on ? Les espaces de la satire avec Cédric Passard (Éditions du CNRS, 2021).

  • Sybille Rouiller

Sybille Rouiller est chargée d’enseignement, chercheuse en didactique de l’éthique et cultures religieuses, de l’histoire et sciences des religions et de la didactique de la citoyenneté à la Haute École Pédagogique du canton de Vaud et chercheuse associée à l’Université de Lausanne. Elle travaille sur les enjeux sociaux et didactiques posés par les  théories du complot, et plus particulièrement aux cultures adolescentes et au rapport qu’ont les jeunes en Suisse et en France avec les théories complotistes.

  • Gisèle Sapiro

Gisèle Sapiro est directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique, directrice d’études de l’École des hautes études en sciences sociales, membre du Centre européen de sociologie et de science politique et membre de l’Academia Europeae. Ses travaux s’inscrivent dans la sociologie des intellectuels et de la littérature. Elle a abordé la liberté d’expression en lien avec le milieu littéraire sous l’angle de la liberté intellectuelle, du blasphème, de l’autorité et de la responsabilité de l’écrivain. Parmi ses principales contributions, citons Les écrivains et la politique en France (Seuil, 2018), Peut-on dissocier l’œuvre de l’auteur ? (Seuil, 2020) et Ideas on the Move in the Social Sciences and Humanities (Palgrave Macmillan, 2020).

  • Alain Saulnier

Alain Saulnier est ancien directeur général de l’information de Radio-Canada, professeur honoraire du département de communications de l’Université de Montréal, co-président de la Commission numérique de Culture Montréal et récipiendaire du prix Guy-Mauffette en 2022. En tant que président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, il a été un des acteurs du premier Guide de déontologie de la profession journalistique au Québec adopté en 1996. C’est également sous sa présidence que Radio-Canada a développé le journalisme d’enquête, mettant au jour plusieurs scandales. Il a récemment publié un livre Les barbares numériques (Ecosociété, 2022), abordant la question de l’accaparement de l’information par des grands médias à l’ère du numérique.

  • Patrick Taillon

Patrick Taillon est professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval. Il y enseigne le droit constitutionnel des institutions, les droits et libertés ainsi que le droit administratif depuis 2007. Il est, en outre, codirecteur du Centre d’études en droit administratif et constitutionnel (CEDAC) et codirecteur de l’axe « Institutions, justice sociale et territoires » du Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie (CRIDAQ). Ses travaux portent sur la démocratie, le constitutionnalisme et la primauté des droits, le fédéralisme ainsi que les pratiques référendaires en droit canadien et en droit comparé. Son principal ouvrage a été publié dans la collection « Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle » des éditions Dalloz, en 2012, et s’intitule Le référendum, expression directe de la souveraineté du peuple ? Essai critique sur la rationalisation de l’expression référendaire en droit comparé.

On peut l’entendre en chronique, tous les lundis, à l’émission d’Antoine Robitaille, « Là-haut sur la colline », diffusée sur les ondes de QUB.ca. Sur les réseaux sociaux, il anime « La veille du droit administratif et constitutionnel du CEDAC », une revue de presse quotidienne de l’actualité du droit public. En France, Patrick Taillon est un collaborateur régulier des travaux de l’Institut Louis Favoreu de l’Université d’Aix-Marseille, et il rédige les rapports et chroniques sur le Canada dans l’Annuaire international de justice constitutionnelle (AIJC).

  • Stéphanie Tremblay

Stéphanie Tremblay est professeure au département des sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal et chercheure régulière au Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie. Elles s’intéressent à la place de la religion dans l’espace public et aux modes de prise en compte de la diversité à l’école, et plus particulièrement sur l’éducation inclusive au Québec. Elle a récemment publié l’ « Évangélisme ‘blanc’, identités et politique à l’ère de Trump » (Archives de sciences sociales des religions, 2021) et « La laïcité dans l’imaginaire religieux des Québécois » (Presses Universitaires de Laval, 2022).

  • Pierre Trudel

Pierre Trudel est professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, premier titulaire de la Chaire L. R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique et ancien expert invité par le ministère de l’industrie et du patrimoine dans le cadre du groupe de travail sur la révision des lois sur les télécommunications et de la radiodiffusion. Spécialiste du cyberespace, il est l’auteur de nombreux livres et articles en droit des médias et en droit des technologies de l’information, dont Droits, libertés et risque des médias (Presses de l’Université Laval, 2022). Chroniqueur au Devoir, il participe au débat public sur la liberté d’expression, que ce soit en lien avec ses aspects juridiques ou avec le monde académique.

  • Elisabeth Vallet

Elisabeth Vallet est professeure agrégée au Collège militaire royal de Saint-Jean, professeure associée au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal et directrice de l’Observatoire en géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand. Elle s’est spécialisée dans l’étude du système politique américain, des politiques migratoires et des frontières. Elle rédige une chronique dans Le Devoir sur les États-Unis dans laquelle elle apporte un regard croisé sur les enjeux du Québec contemporain.

  • Sébastien van Drooghenbroeck

Sébastien Van Drooghenbroeck est professeur à la Faculté de droit de l’Université Saint-Louis où il enseigne les sources et les principes du droit, le droit constitutionnel et les droits de l’homme. Il est membre du Centre interdisciplinaire de recherches constitutionnelles, du Comité scientifique de l’Institut de formation judiciaire et assesseur à la Section de législation du Conseil d’État de Belgique. Il s’intéresse notamment au pluralisme belge et aux enjeux juridiques liés à la laïcité et à la reconnaissance des cultes en Europe.

  • Daniel Weinstock

Daniel Weinstock est professeur titulaire, vice-doyen à la recherche de la Faculté de droit de l’Université McGill, fondateur du Centre de recherche en éthique, titulaire de la Chaire Katarine A. Pearson en société civile et politiques publiques et anciennement de la Chaire de recherche du Canada en éthique et en philosophie politique. Il a publié de nombreux livres et articles sur les problèmes de justice et l’accommodation de la diversité culturelle et morale au sein des sociétés démocratiques libérales. Il s’est notamment démarqué sur la scène médiatique et académique sur la dimension éthique de la liberté d’expression, d’abord en 2015 en lien avec l’attentat de Charlie Hebdo, en 2017 dans son livre, co-écrit avec Catherine Régis et Karim Benyekhlef, Sauvons la justice !, puis en 2020 dans la controverse qui l’a opposé au chroniqueur du Journal de Montréal Richard Martineau.

La liberté d’expression en question : gouvernance, rapports de pouvoir et inégalités sociales