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Cercle d’interaction | Énergie renouvelable

L’enjeu de l’énergie renouvelable

Droits à l’autoproduction énergétique et tarifs préférentiels sur des lots de mégawatts ont très souvent été utilisés pour attirer des industries en régions. Un parfait exemple d’un tel « avantage attractif » s’avère illustré dans le secteur de l’aluminium au Saguenay—Lac-Saint-Jean. Les papetières et minières ont aussi profité de conditions favorables offertes. Par son hospitalité, le gouvernement du Québec désirait soutenir l’industrialisation régionale. Des décollages économiques locaux ont ainsi permis l’occupation des territoires un peu partout en périphérie québécoise accessible. Les nombreux salaires versés à des ménages alimentaient les circuits économiques locaux. La qualité de vie était au rendez-vous. Au-delà des impulsions initiales cependant, les filières industrielles se sont peu développées en aval de la production de matières premières largement livrées à l’état brut. Aussi, d’importants volumes d’énergie produite en régions ne sont aucunement valorisés sur les lieux de production.

Or les gains techniques et technologiques des dernières décennies ont éliminé en régions un très grand nombre de postes de travail dans les secteurs traditionnels subventionnés par des tarifs avantageux en énergie renouvelable. Tandis que la production s’avère globalement à la hausse. Représentant 17% de la population du Québec en 1960, le ratio démographique global des six régions s’est affaissé à 10% en 2021. Il poursuit sa tendance pour atteindre 7% en 2050, soit le même niveau qu’en 1850 lors de l’amorce du grand élan du développement régional en périphérie du Québec.

À l’heure où de nouvelles productions régionales d’énergie renouvelable sont envisagées au Québec, par l’entremise de grandes et de petites exploitations dans l’éolien, l’hydroélectricité, la biomasse et bientôt le solaire, se pose plusieurs questions. Quels sont les enjeux technologiques de l’automatisation et de la numérisation ? Quels sont les besoins en matière de recherche et de formation ? Comment passer de l’ébriété à la sobriété énergétique en régions ? Quels sont les moyens incitatifs et coercitifs disponibles pour généraliser et accélérer la transition énergétique ? Comment optimiser le mix énergétique de chaque territoire en considérant notamment l’intermittence, la stabilité, le stockage ? Quels sont les avenues pour valoriser en régions les nouvelles productions régionales d’énergie renouvelable ?

Forum régional

Cercle d’interaction | Nouvelle solidarité

Introduction

Le concept de « nouvelle solidarité » englobe divers aspects de la solidarité et du soutien social. Il peut se manifester à travers l’émergence de nouvelles formes de solidarité alimentaire, les changements démographiques et la solidarité entre générations, ainsi que par le biais d’initiatives visant à promouvoir la coopération et l’inclusion sociale. Par exemple, le « Programme de solidarité sociale » au Québec fournit une assistance financière aux personnes à faible revenu pour favoriser leur intégration et leur participation à la société. De plus, des organisations telles que « Nouvelle Solidarité Universelle » s’engagent à promouvoir la coopération dans les domaines de l’éducation et de l’inclusion sociale.

De même, la « nouvelle solidarité » fait référence à un concept qui émerge dans le cadre des changements sociaux, économiques et politiques. Elle représente une évolution ou une réinvention des formes traditionnelles de solidarité pour répondre aux défis contemporains. La nouvelle solidarité porte quelques aspects clés tels que :

Solidarité inclusive et responsabilité collective

La nouvelle solidarité vise à être inclusive, englobant une diversité de personnes, de groupes et de communautés, y compris ceux qui sont marginalisés ou vulnérables. Cela peut inclure la solidarité intergénérationnelle, interculturelle et intersectorielle. Elle met l’accent sur la responsabilité collective en reconnaissant que les problèmes sociaux et économiques ne peuvent pas être résolus uniquement par des actions individuelles, mais nécessitent une action collective de la part de la société dans son ensemble.

Collaboration et partenariat

La nouvelle solidarité encourage la collaboration entre les différents acteurs de la société, y compris les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les entreprises, les communautés locales et les individus. Les partenariats sont souvent considérés comme essentiels pour créer un impact durable.

Innovation sociale et renforcement des capacités

Elle favorise l’innovation sociale en encourageant de nouvelles approches, initiatives et solutions pour aborder les problèmes sociaux et environnementaux. Cela peut inclure l’utilisation de technologies, de modèles économiques alternatifs et de pratiques communautaires novatrices. La nouvelle solidarité cherche à renforcer les capacités des individus et des communautés à s’entraider, à se soutenir mutuellement et à résoudre leurs propres problèmes de manière autonome, plutôt que de dépendre uniquement de l’aide extérieure.

Justice sociale et durabilité

Elle promeut la justice sociale en reconnaissant et en luttant contre les inégalités, les discriminations et les injustices systémiques qui persistent dans la société. La nouvelle solidarité intègre souvent des considérations de durabilité, en reconnaissant l’importance de préserver les ressources naturelles et de promouvoir un développement équitable et respectueux de l’environnement pour les générations futures.

La nouvelle solidarité appelle à une réflexion sur la manière dont ces services pourraient contribuer à la fois à renforcer les liens sociaux et à générer des opportunités d’emploi. Parce qu’il est nécessaire de concilier la recherche de nouvelles solidarités concrètes et la création d’emplois dans un contexte de retrait civique et de chômage. De même il est important d’évaluer les services de proximité mis en place dans divers pays européens pour déterminer s’ils ne sont qu’une partie marginale de l’économie ou une solution potentielle parmi d’autres.

  • Charest A., (mai,2012). L’émergence d’une nouvelle solidarité, Le mouton noir Journal indépendant plus mordant que le loup. L’émergence d’une nouvelle solidarité | Journal le Mouton Noir

Le texte invite à repenser les perceptions traditionnelles des jeunes et à reconnaître l’émergence d’une forme de solidarité inattendue et inspirante au sein de cette génération. Car il met en lumière la perception traditionnelle des jeunes en tant qu’individualistes accrochés à la culture de masse et peu enclins à la solidarité. Cependant, il précise également comment cette génération a surpris en se mobilisant pour des causes collectives, remettant en question les stéréotypes qui leur sont associés. En plus, il met en exergue le rôle de l’éducation et du système social dans le développement de cette solidarité, suggérant que les jeunes ont été encouragés à travailler en équipe et à collaborer, malgré les préoccupations initiales concernant leur prétendu individualisme.

Cercle d’interaction | Innovation institutionnelle territoriale

Introduction

L’innovation institutionnelle territoriale est la création de nouvelles pratiques, structures ou processus au niveau local ou régional, impliquant des acteurs institutionnels tels que les gouvernements locaux, les agences publiques et les organisations non gouvernementales. Cette forme d’innovation est ancrée dans les spécificités et les dynamiques propres à un territoire donné. Elle peut résulter de la collaboration entre diverses entités pour répondre à des besoins locaux ou pour relever des défis particuliers. L’innovation territoriale peut revêtir des aspects sociaux, économiques, ou organisationnels, et elle est souvent étudiée dans le cadre de la gouvernance locale et du développement régional

Les travaux de recherche et les publications académiques abordent l’innovation institutionnelle territoriale sous différents angles, mettant en exergue son lien avec la proximité géographique, la gouvernance, les dynamiques collectives, et les spécificités locales. Ils soulignent également l’importance de prendre en compte le territoire comme une construction dynamique dans le processus d’innovation.

  • Richez-Battesti, N. (2008). Innovations sociales et dynamiques territoriales. Une approche par la proximité: (L’expérience des banques coopératives). Marché et organisations, 7, 36-51. https://doi.org/10.3917/maorg.007.0036

L’approfondissement de la mondialisation peut sembler éloigner l’attention des rapports entre innovations sociales et territoires. Cependant, la transition vers un capitalisme cognitif met en évidence de nouveaux paradigmes technologiques accordant une place à l’innovation sociale. Bien que le terme « invention sociale » ait été privilégié dans les années 70, l’attention s’est davantage portée sur la distinction entre innovation organisationnelle et institutionnelle jusqu’aux années 2000. L’innovation sociale, promue par l’OCDE, est liée à des initiatives répondant à des attentes sociales et s’inscrit dans des dynamiques collectives. Cette perspective s’inscrit dans une approche néo-institutionnaliste de l’innovation. Enfin, l’analyse empirique des banques coopératives illustre comment ces organisations favorisent les innovations sociales sur un marché en transformation, mettant en évidence l’impact du contexte organisationnel sur ces innovations. Les travaux s’efforcent de caractériser les liens entre innovations sociales, territoires et proximité pour mieux définir l’innovation sociale, en mettant en avant l’importance des dynamiques territoriales et des réseaux.

Les travaux soulignent l’émergence du concept d’innovation territoriale, englobant divers types d’innovation (technologique, institutionnelle, sociale ou organisationnelle) sur un territoire donné. Ils mettent en avant le rôle des acteurs locaux, la gouvernance et les spécificités locales dans ce processus. L’innovation territoriale est donc étroitement liée aux caractéristiques et aux dynamiques propres à un territoire donné. Cette approche permet de mieux appréhender l’innovation sociale et son lien avec le territoire, en mettant en lumière l’importance de la proximité géographique et des dynamiques collectives dans le développement des innovations sociales.

En résumé, l’approfondissement de la mondialisation ne doit pas occulter l’importance des liens entre innovations sociales et territoires. Au contraire, l’émergence de nouveaux paradigmes technologiques met en lumière le rôle crucial de l’innovation sociale, qui s’inscrit dans des dynamiques collectives et est étroitement liée aux spécificités territoriales. Cette perspective néo-institutionnaliste de l’innovation met en avant l’impact du contexte territorial sur le développement des innovations sociales, comme illustré par l’analyse empirique des banques coopératives

La pandémie actuelle a rendu notre environnement encore plus complexe, volatile, ambiguë et incertain. Dans ce contexte, les municipalités et les collectivités doivent aborder de façon différente leurs enjeux économiques, sociaux et environnementaux, pour trouver des solutions structurantes et (re)dynamiser les territoires. Comment les municipalités, en collaboration avec leur communauté, peuvent-elles assurer un leadership dans cette transformation territoriale?

Forum régional sur l’intelligence collective territoriale

Forum régional

« Intelligence collective territoriale »

Grâce au système d’éducation, de formation et de recherche, les territoires locaux et régionaux du Québec sont bien dotés en intelligences individuelles largement associées au savoir-faire des entreprises privées, de l’administration publique et de la société civile organisée.

Heureusement. La complexité grandissante de l’environnement global en changements accélérés nécessite d’être le mieux possible comprise et confrontée par des initiatives et des actions innovatrices. Les nouveaux enjeux à relever exigent continuellement de nouveaux savoirs. À cet effet, les acteurs individuels et corporatifs déploient divers moyens de veille, de glanage et d’assimilation de contenus, notamment dans leur écosystème à proximité. Il est postulé à cet effet que les territoires locaux et régionaux bien dotés en intelligence collective sont mieux en mesure de bien soutenir la capacité d’innovation dans les différentes sphères d’activités de nature sociale, économique, écologique, culturelle, récréative, administrative.

L’intelligence collective représente davantage qu’un simple cumul statique d’information, de connaissance, d’expertises. Sa valeur réelle réside dans sa dynamique. Elle se renouvelle et se bonifie par un processus cognitif qui actualise constamment ce précieux bien commun. Les technologies d’information et de communication sont très utiles à cet égard. S’avère néanmoins fondamentale la fertilisation croisée de contenus par l’entremise de faces-à-faces entre diffuseurs de Savoir et détenteurs de Savoir-faire.

Par les vertus de l’interaction de nature cognitive autour d’enjeux concrets, les territoires servent de creusets pour alimenter continuellement l’intelligence collective dont ils sont par ailleurs dépendants pour influencer leur propre trajectoire de développement. La médiation de cette interaction cognitive représente une mission territoriale essentielle.

Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT)
Groupe de recherche et d’interventions régionales, GRIR
UQAC

Fonctionnement des cercles d’interaction

Cercles d’interaction

Rencontres ponctuelles de 4 à 7 experts dans un esprit de diagnostic commun et de fertilisation d’idées créatrices pour de nouvelles initiatives et actions.

Rôle des responsables d’un Cercle d’interaction

Description de la dynamique d’animation de l’activité

Rôle des invités / invitées à un Cercle d’interaction sur un enjeu

Description de la dynamique de participation à l’activité